République des Savoirs

Laboratoire transdisciplinaire du CNRS, ENS et du Collège de France

De Baltimore 1966 à aujourd’hui. Les aller-retours du structuralisme (2ème journée)


Détails de l’événement


Matinée

9h30 : Ouverture : P. Maniglier, F.-D. Sebbah, F. Worms

Présidence de séance : Elie During

9h45-10h45 : Pierre Cassou-Noguès (Paris 8 Vincennes à Saint-Denis) : L’autre des mathématiques

10h45-11h : pause café

11h-12h : Anne Alombert (Paris Nanterre) : « La structure, le signe et le jeu » à la lumière de « Forme, informations, potentiels » : l’avenir d’une rencontre manquée entre Derrida et Simondon (sur la conceptualité métaphysique et le discours des sciences humaines)

Après-midi

Présidence de séance : Anne Sauvagnargues

14h15-15h15 : Claude Smith (Paris Nanterre) : Autour de l’intervention de Derrida à Baltimore: le ‘décentrement’ comme marqueur de déplacement post-structural ?

15h15-16h15 : Jacob Levi (Johns Hopkins University) : Derrida et Poe, à l’aube de la ‘French Theory’

16h15-16h30 : pause

16h30-17h30 : Patrice Maniglier (Paris Nanterre) Qui est matérialiste? Le «structuralisme», le «réalisme spéculatif» et nous

17h30-18h30 : Paola Marrati (Johns Hopkins University) : Critique de la philosophie, critique de l’ethnocentrisme

 

Il y a exactement un demi-siècle, très précisément pendant la semaine du 18 au 21 octobre 1966, se tenait à l’Université Johns Hopkins de Baltimore un colloque organisé par E. Donato, R. Girard, R. Macksey et intitulé « The Languages of Criticism and the Sciences of Man », où étaient invités Barthes, Lacan, Derrida, Hyppolite, Vernant, Todorov, et bien d’autres. Foucault, Deleuze et Lévi-Strauss avaient été invités mais pour des raisons plus ou moins contingentes, n’avaient pas pu venir. Il s’agissait de faire connaître au public américain le « structuralisme ». Le succès de la conférence de Derrida devait en faire le point de départ du « post-structuralisme ». Un jalon aussi de cette longue histoire transatlantique au cours de laquelle les réceptions américaines font exister des « mouvements » typiquement français que la France ne reconnaît pas, mais qui lui reviennent pour la relancer dans de nouvelles directions. Cinquante ans plus tard, nous reviendrons sur certains des vrais enjeux historiques de ce colloque qui, plus que tout autre, nous confronte à l’importance et à l’ambiguïté de l’événement structuraliste pour toute la pensée française contemporaine. Nous nous interrogerons aussi tant sur l’actualité de ce qui s’est joué alors que sur ce qui, aujourd’hui, tient lieu de cet échange transatlantique et/ou serait susceptible de faire évènement de manière comparable.