République des Savoirs

Laboratoire transdisciplinaire du CNRS, ENS et du Collège de France

Gilbert Lechermeier, Le vivant entre rupture et continuité ; comment saisir l’originalité du vivant ?


Détails de l’événement


Séminaire régulier du Centre Cavaillès

Le vivant entre rupture et continuité ;
comment saisir l’originalité du vivant ?

10 mai 2017, 13h30 – 15h30

 

Adresse

ENS – 29, rue d’Ulm – 75005 Paris

Salle du Centre Cavaillès, 3ème étage

 

organisateurs : Gérard Lambert et Thomas Heams

 

Présentation

Gilbert Lechermeier (ingénieur chimiste, thèse IHPST)

Comment caractériser le vivant dans le cadre scientifique tel qu’il se pratique et partant, identifier les contraintes et limites épistémiques qui rendent si délicate la théorisation d’un système matériel doté des propriétés que nous qualifions de vitales ? Ce questionnement emprunte un fil conducteur : une continuité qui procède sur le fond de la communauté matérielle entre la matière constitutive du vivant et la matière commune universelle. Dans cet ordre d’idées s’énonce un deuxième constat, c’est celui d’une distinction, d’une différence, d’une spécificité qui fait que tout système vivant diffère des autres systèmes matériels avec lesquels il partage cette communauté matérielle.
Les rapports entre une classe d’organisations matérielles – le vivant- et l’ensemble des propriétés dont la présence simultanée et conjointe participe de cette singularité que l’on subsume sous le terme de « vie » sont au cœur de nos interrogations. Les propriétés « vitales » sont couramment qualifiées d’émergentes car, du moins en première analyse, elles ne sont pas réductible aux seuls composants matériels élémentaires des systèmes qui les portent. Ce sont par ailleurs les rapports entre ce substrat matériel et les propriétés phénoménologiques qui constituent l’objet même des sciences de la vie. Ce que nous tenterons alors, c’est d’en présenter quelques éléments significatifs à travers l’analyse de propositions qui tiennent lieu de définitions de la vie. Celles-ci résument verbalement ou parfois même, théorisent ces liens au sein de modèles globaux. En somme, ces définitions exposent sous une forme résumée l’état de notre compréhension des liens entre ces systèmes matériels, leur organisation et les propriétés vitales qu’ils expriment. Leur analyse critique permet de cerner ce qui constitue la spécificité et la singularité des systèmes vivant dans le fond commun de la matière universelle.