
Numa Vittoz
Lines of research
Titre de thèse :
« La poésie par la musique après la seconde guerre mondiale et dans l’héritage du surréalisme. »
(titre provisoire)
Directeur(rice)(s) de thèse :
Dominique Combe (ENS)
Cotutelle :
ENS Paris/Université de Zurich (Suisse)
Année académique d’inscription :
2016-2017
Résumé :
Paragraphe centré
Le surréalisme pose un problème d’ordre musical à la poésie. On retrouve, des poètes (Yves Bonnefoy) au théâtre (Antoine Vitez), l’idée qu’un certain surréalisme, insistant sur l’image, a étouffé le travail sonore de la poésie ; ainsi, Vitez (Théâtre en Europe, 1, 1984) : « J’aime la prosodie, j’aime la rime, qui me paraissent plus importantes que les chocs d’images pures où voulait se réfugier la poésie contemporaine depuis le surréalisme » Pourtant, ainsi que le dit Sébastien Arfouilloux dans la conclusion de son ouvrage sur Surréalisme et musique (Fayard, 2009) : « [Chez Breton, le] refus de la musique, déterminé par l’importance des peintres et par le rejet de l’avant-garde musicale de l’époque, n’est en définitive que la négation d’une certaine musique. Il est compensé par le fait que Breton manifeste les composantes auditives de l’automatisme. Vu ainsi, le domaine poétique s’incorpore des qualités qui sont celles de la musique […]. » Entre la parole de Breton et le rapport à la musique dans le surréalisme d’une part et ce qu’en retiendront et feront les poètes d’autre part, il est un champ ouvert que nous nous proposons d’explorer. Nous aurons, dans l’interrogation de ce qui peut faire la spécificité « musicale » d’une langue poétique, recours à la linguistique, non seulement par le recours aux classiques (Benveniste, Jakobson), mais aussi aux travaux sur la prosodie (François Dell, Philippe Martin) et aux concepts développés en linguistique variationnelle depuis Coşeriu.