Soutenance de thèse de
Lucie Fabry
3 décembre 2021, 14h
Salle des Actes – ENS – 45, rue d’Ulm – 75005 Paris
« L’anthropologie comme science rigoureuse :
une lecture épistémologique de l’œuvre de
Claude Lévi-Strauss »
Le jury sera composé de
Jocelyn BENOIST
Professeur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Gabriella CROCCO
Professeure à Aix-Marseille Université (Rapporteuse)
Bruno KARSENTI
Directeur d’études à l’EHESS
Frédéric KECK
Directeur de recherche au CNRS (Rapporteur)
Sophie ROUX
Professeure à l’École normale supérieure – PSL (Directrice de thèse)
Philippe SABOT
Professeur à l’Université de Lille (Co-directeur de thèse)
Gildas SALMON
Chargé de recherche au CNRS
Florence WEBER
Professeure à l’École normale supérieure – PSL
Il sera également possible de suivre la soutenance en ligne sur Zoom.
Si vous souhaitez assister à cette soutenance, en salle des Actes ou en
ligne, nous vous prions de bien vouloir remplir le formulaire suivant :
https://forms.gle/CA9TocG2fCzpRtFz9
Résumé de la thèse :
L’anthropologie comme science rigoureuse : une lecture épistémologique de
l’œuvre de Claude Lévi-Strauss
Depuis 1945, Lévi-Strauss a souligné que la linguistique devait être érigée en modèle par l’ensemble des sciences humaines et sociales, parce qu’elle s’était montrée capable d’atteindre un type de scientificité qu’on pensait jusqu’alors réservé aux mathématiques et aux sciences de la nature. En soulignant le caractère exemplaire de la linguistique, il formulait le projet d’élever l’anthropologie au statut de science rigoureuse. Cette thèse interroge la forme qu’a pris ce projet dans l’œuvre de Lévi-Strauss, en articulant pour cela trois types d’études : une lecture des textes épistémologiques de Lévi-Strauss, qui interroge la manière dont il a défini les critères de scientificité pour les sciences humaines et sociales en général, et pour l’anthropologie en particulier ; une lecture de ses textes anthropologiques, de la parenté aux mythes, qui interroge la manière dont ces convictions épistémologiques se sont traduites dans des pratiques scientifiques ; et une étude socio-historique, qui étudie la manière dont cette conception de la science s’est traduite dans ses engagements institutionnels en faveur du développement des pratiques mathématiques et mécanographiques dans les sciences humaines et sociales.