Soutenance de thèse
« Sartre, Jankélévitch, Nabert :
temps et morale au XXème siècle »
23 novembre 2018
14h30
Adresse
ENS, 45, rue d’Ulm – 75005 Paris
Salle des Actes
Soutenance de thèse de Laure Barillas
(République des savoirs/CIEPFC)
Jury : Charles Larmore (Brown University), Enrica Lisciani-Petrini (Université de Salerne), Jean-Marc Mouillie (Université d’Angers), Camille Riquier (Institut Catholique de Paris), Jean-Philippe Pierron (Université Lyon III) et Frédéric Worms (ENS).
Résumé : Ce travail cherche à montrer qu’il existe une relation inaperçue entre les philosophies morales de Sartre, Nabert et Jankélévitch, quelque part entre celles de Bergson et de Levinas. Quelle nécessité y a-t-il à faire vivre un dialogue entre une ontologie phénoménologique, anti-idéaliste et athée, une philosophie réflexive, néo-kantienne et spiritualiste, une pensée de l’existence aussi « métabergsonienne » qu’inclassable ? Tout se trouve dans la relation de la conscience au temps qui se comprend grâce aux concepts d’ipséité et de négation. Le temps de l’existence n’a plus la continuité de la durée bergsonienne, il n’est pas non plus orienté vers l’autre comme dans l’éthique levinassienne, mais constitue au contraire la relation à soi. Entre négation et ipséité, entre Bergson et Levinas, les philosophies de l’existence forment un trio inattendu pour lequel le temps est une réalité extérieure dans laquelle la conscience existe toujours à distance de soi.