République des Savoirs

Laboratoire transdisciplinaire du CNRS, ENS et du Collège de France

Les temps de la pandémie – Écriture et pandémie : le temps de la recherche

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L’intervenante, Élisabeth Russo, agrégée de lettres modernes, doctorante en lettres modernes, attachée de recherche au sein du Laboratoire République des savoirs (ENS / CNRS / Collège de France), a analysé dans cette séance du séminaire les journaux de confinement, apparus comme un objet littéraire inédit lors de la pandémie.

Résumé des principaux éléments abordés lors de cette séance

Elizabeth Russo propose tout d’abord un panorama bibliographique de la production des journaux de confinement durant la pandémie, puis aborde l’écriture du “Je” dans les journaux de confinement et de crise, avant de se pencher sur l’écriture du “Nous”.

Les journaux de confinement : des objets littéraires intéressants

Contrairement aux voix scientifiques qui ont beaucoup été entendues, les journaux de confinement offrent une perspective littéraire sur la pandémie. De plus, ils sont très divers, que ce soit par leur auteur comme par leur forme. Comme le montre Élisabeth Russo, en tant que témoignages d’une pandémie en direct, ce sont aussi des objets littéraires uniques et nouveaux, dont on ne connaît pas d’équivalent exact en histoire littéraire.

Les journaux de confinement : des espèces de journaux intimes ?

Par certains aspects, ils rappellent le journal intime, mais ils sont plus que cela : ils constituent des témoignages d’un événement collectif, contiennent des revendications, une volonté de vérité, de communication et de connexion, parfois dans une perspective de publication. Ils sont donc à la fois une écriture de l’intime et un espace pour écrire et penser le collectif.

Présentation du séminaire

Le séminaire « Les temps de la pandémie » organisé par la République des savoirs s’est tenu pendant les deux années académiques 2021-22 (consulter le programme) et 2022-23 (consulter le programme), la deuxième année en coopération avec des collègues du département de philosophie de l’université de Créteil. Il s’est intéressé aux questions de sciences, de politique et de politique des sciences qui ont été posées à l’occasion de la pandémie.

Le prisme choisi était celui du temps : en effet, la pandémie a donné une inflexion temporelle spécifique à de nombreuses questions, qu’il s’agisse de l’urgence des décisions politiques ou médicales, de la longue durée de la recherche scientifique, de l’accélération des sciences et des techniques, de la perception d’un « monde d’avant » ou encore de l’articulation du temps personnel et du temps social en période de confinement.

Le séminaire était ouvert à de nombreuses disciplines et intervenants, puisqu’il donne la parole successivement à des praticiens hospitaliers, des épidémiologistes et des virologues, des historiens, sociologues et philosophes des sciences, des écrivains, des historiens de la littérature ou des anthropologues.

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