Séminaire
« Le Présent de l’image »
2017-2018
Attention horaires et lieux variables
Adresse
ENS – Paris Vème
organisé par Chiara Vecchiarelli (République des Savoirs)
Présentation du séminaire
• 15 mars 2018, 15h-17h, 29 rue d’Ulm, Salle Paul Langevin (1er étage, gauche)
Christian Jambet (École Pratique des Hautes Études), « Nature et fonctions du « monde imaginal » selon les philosophes de l’Islam »
Résumé
Dans le sillage de l’œuvre de Sohravardî (m. 1191), certains philosophes ont forgé le concept du monde de l’image (‘âlam al-mithâl) ou « monde imaginal » pour désigner le monde intermédiaire entre le monde sensible et le monde intelligible. Cette production conceptuelle leur a permis de donner un sens philosophique nouveau à l’eschatologie musulmane, au destin de l’âme après sa séparation du corps, aux descriptions coraniques du paradis et de l’enfer, tout en proposant une doctrine originale de la réalité des images. Nous suivrons les principales étapes de la constitution de ce concept, conduisant à une esthétique spirituelle et à une théorie du symbole, chez les commentateurs de Sohravardî et chez deux penseurs iraniens du XVIIe siècle de notre ère, Mullâ Sadrâ Shîrâzî et Qâzî Sa‘îd Qommî.
• 13 avril 2018, 16h-18h30, Salle Paul Langevin (entrée par le 24 rue Lhomond, Bâtiment Jaurès, 1er étage gauche)
Anne Lefèbvre (CDRED/ENS Cachan)
Résumé
L’interrogation récemment portée par W.J.T. Mitchell dans le champ des visual studies, quant à la valeur opératoire d’images se développant dans une relative indépendance au sujet, fait écho à la longue tradition philosophique d’un réalisme de l’image, qui, de Lucrèce à Simondon, en passant par Bergson, se sera bien gardée de faire de l’image le produit d’une conscience imageante (Sartre), pour ne jamais cesser de la concevoir comme un être intermédiaire jouant un rôle essentiel dans l’élaboration de notre relation à un milieu naturel ou social, soit en nos individuations. C’est de cette tradition et des différents modes de présence des images qu’elle nous invite à penser (simulacre, corps élargi, milieu associé, etc), dont nous repartirons. Nous voudrions en découvrir la pertinence pour une pensée de l’invention entièrement renouvelée, loin de la compréhension que la modernité a pu en avoir comme de la projection d’un futur qu’il faudrait encore faire entrer dans les faits. Nous faisons en effet l’hypothèse que cette approche alternative des images, autrement comprises que comme des représentations, est des plus fécondes aujourd’hui pour repenser triplement : notre relation présente aux produits de l’invention humaine ; les opérations concrètes par lesquelles nous nous rapportons à l’avenir suivant une praxis toujours déjà engagée ; les enjeux socio-politiques réels d’une pratique du design toujours déjà située dans un monde hic et nunc.
• 31 mai 2018, 19h-21h, Salle Jaures (entrée par le 24 rue Lhomond, bâtiment Jaurès, étage -1)
Jean-Luc Nancy, « À fond les images ! »
Présentation
Allons-y : l’image c’est le réel qui surgit. C’est la forme sans quoi le fond reste fondu. Le phénomène où s’éclate la chose en soi. Rien d’illusoire ni de spectaculaire mais le réel qui s’imagine.
• juin 2018, à confirmer